Havas est désormais officiellement une entreprise indépendante et cotée en bourse suite à une scission réussie de sa société mère Vivendi.

Lundi 16 décembre, le réseau d’agences a fait ses débuts sur la bourse Euronext Amsterdam avec une valorisation de 2,6 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros).

Havas est sous la direction de Vivendi depuis son acquisition en 2017, opérant aux côtés de sociétés sœurs, dont le géant français des médias Canal+ et la plateforme vidéo Dailymotion.

Yannick Bolloré, président-directeur général d’Havas, dont la famille détient toujours environ 30 % d’Havas, conservera ses titres.

Il a déclaré dans un communiqué que la cotation donnerait à Havas la flexibilité nécessaire pour accélérer sa croissance dans ses « secteurs d’activité clés » et renforcerait sa position sur le marché.

En novembre, Bolloré a déclaré au Financial Times qu’Havas envisagerait des opérations de fusion et d’acquisition « significatives » une fois la cotation terminée.

Depuis le début de l’année, elle a réalisé plus de 10 acquisitions, dont l’agence britannique de médias sociaux Wilderness et la boutique B2B Ledger Bennett.

Cette introduction en bourse intervient dans le cadre d’un plan de scission à quatre de Vivendi, qui a également vu le groupe diviser et introduire publiquement en bourse deux autres entités, dont Canal+, la société mère du producteur de films StudioCanal, et la société d’édition du groupe Louis Hachette. Les deux sociétés ont été respectivement introduites à la Bourse de Londres et à l’Euronext Growth Exchange à Paris.

De grands changements pour les « six grands » réseaux publicitaires

Les débuts en bourse d’Havas interviennent exactement une semaine après l’acquisition par Omnicom d’Interpublic Group pour 13,25 $, un accord qui bouleversera les plans les mieux conçus des groupes de holding rivaux du couple.

Omnicom sera désormais le réseau dominant aux États-Unis, en concurrence avec les géants français Publicis Groupe et Havas, la société britannique WPP et le japonais Dentsu pour les budgets publicitaires.

Omnicom et IPG déclarent vouloir construire « la première organisation de vente marketing et technologique » du secteur, avec une stratégie ancrée dans l’IA, les données et l’innovation conçue pour faire face à la concurrence des géants de la technologie, notamment Meta et Google.